La Préfecture de Haute-Savoie lance une consultation publique. Vous avez jusqu’à la fin du mois pour donner votre avis sur l’autorisation ou non du tir d’été du sanglier et du chevreuil dans le département.
Les débats pourraient de nouveau s'enflammer entre partisans et opposants à la chasse. Pour ou contre l’autorisation de tirs du 1er juin au 7 septembre prochain dans les forêts haut-savoyardes ?
Un projet d'arrêté est en ligne sur le site internet de la Préfecture de Haute-Savoie. Une consultation publique à laquelle vous pouvez participer jusqu’à lundi prochain.
Une chasse sous certaines conditions
Cette chasse ne pourra se pratiquer qu'à des horaires particuliers.
Du lever du jour jusqu’à 10 heures, puis après 19 heures jusqu’à la tombée de la nuit.
Une chasse à l’approche et à l’affût pour les chevreuils comme les sangliers.
Pour ces derniers, elle ne sera possible qu'en cas de dégâts agricoles importants et après la validation d’une cellule de crise composée notamment d’un lieutenant de louveterie, d’un représentant de la fédération départementale de chasse et des agriculteurs impactés.
Un arrêté « absurde »
Dans un communiqué publié sur son site internet l’ASPAS, l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages dénonce le projet de la Préfecture et appelle le public à étayer ses messages d’opposition.
Selon elle, « les tirs d’été exercent une pression insoutenable pour les chevreuils et les sangliers, qui n’ont que très peu de répit sur toute l’année. Ils vont également perturber d’autres espèces dont la chasse n’est pas encore ouverte, ou encore des espèces protégées, et cela alors que les jeunes ne sont pas encore sevrés ».
Le spectre des accidents de chasse
L’association souligne également que « dans un département très fréquenté l’été, par des randonneurs et autres adeptes d’activités en plein air, les tirs d’été augmentent lourdement et de manière inacceptable les risques d’accidents de chasse ».
En octobre dernier, un VTTiste était tué à la suite d'un accident de chasse au niveau de la commune de Montriond, en Haute-Savoie.
Un drame survenu alors qu'une battue était organisée par l'Association communale de chasse agréée.
Deux semaines après la mort du cycliste d’origine britannique, la préfecture de la Haute-Savoie avait suspendu la pratique de la chasse pour toute la saison 2018-2019 sur une partie du territoire de la commune. Une mesure "d'urgence" prise "au titre de la sécurité publique".